La canne à sucre est indissociable de la vie et de l’histoire des Antilles. C’est grâce à cette culture que les îles ont prospéré économiquement. C’est aussi toute une partie du patrimoine des Antilles, le rhum bien entendu en est l’emblème !
Voici un peu d’histoire sur la canne à sucre aux Antilles…
L’origine de la canne à sucre
La canne à sucre est une plante de la famille des graminées. Elle serait originaire d’Asie et se serait répandue dans le monde grâce aux voyages des grands navigateurs. Christophe Colomb a introduit cette plante sur l’île de Saint Domingues dès 1493, au cours de son second voyage.
Les explorateurs avaient découvert des vertus dans les propriétés sucrées de cette plante comme la possibilité de produire du miel sans l’intervention des abeilles. Mais très vite la canne à sucre va être utilisée par les hommes pour produire du rhum, une boisson qui va devenir un emblème en Martinique et en Guadeloupe.
Les débuts de la canne à sucre aux Antilles
C’est vers 1640 que la canne à sucre va faire son apparition en Martinique et dans le reste des Antilles. Ce sont des îles propices à la culture de la canne à sucre qui requiert un climat chaud et humide que l’on ne trouve pas dans la plupart des pays européens. Le but de cette culture était alors de fournir en sucre toute l’Europe.
Le sucre récolté était envoyé en métropole où il était raffiné puis commercialisé. Cette production fut un essor économique important pour les Antilles. La canne à sucre va très vite prendre le dessus sur les autres cultures comme le tabac, le coton ou le café. Les plantations alors se multiplient sur les îles.
Les exploitations y font travailler les esclaves qui pour la plupart viennent d’Afrique. Les conditions de travail étaient très dures et l’exigence des propriétaires des domaines sans limite ! La culture de la canne à sucre demande un travail colossal et nécessite donc beaucoup de main-d’œuvre. A cette époque tout se faisait en effet à la main et le travail prenait donc beaucoup de temps. Le transport de la canne à sucre se faisait à dos d’âne pour être acheminée vers le moulin de broyage. Il s’agissait de moulins à pierre qui broyaient les tiges afin d’en extraire le sucre.
Si les plants de canne à sucre s’obtiennent par bouturage, sa culture demande ensuite des attentions particulières. Ce n’est qu’au bout de 18 mois environ que les tiges arrivent à maturité et peuvent être récoltées. Entre temps, les plants doivent être irrigués et désherbés très régulièrement.
L’évolution de la culture de la canne à sucre
Au fil des siècles, la mécanisation va être mise en place. Les machines vont peu à peu remplacer les hommes dans la culture et la récolte de la canne à sucre. Ce nouveau tournant sera significatif avec l’abolition de l’esclavage. C’est à partir de 1840 que vont apparaître les premières usines sucrières en Guadeloupe. Les anciens moulins à pierre vont petit à petit être mis à l’arrêt. Le rendement de la production va connaître une croissance importante grâce à ces usines.
Le déclin de la production de canne à sucre
Face à une concurrence de plus en plus importante, la culture de la canne à sucre va être victime d’une crise importante à la fin du XIX ème siècle. La première moitié du XX ème siècle, verra l’activité repartir pour décliner de nouveau avec le début de la production de bananes en Martinique. Cette activité va très vite devenir la principale source d’exportation de l’île.
La production de rhum, emblème des Antilles
A la fin du XVII ème siècle, apparaissent les premières distilleries aux Antilles. La canne à sucre va alors servir à la production du rhum qui fera la richesse des Antilles. De grandes exploitations voient le jour et la commercialisation du rhum devient l’une des principales ressources économiques des Antilles. Si de nos jours, la culture de la canne à sucre perdure notamment en Martinique et en Guadeloupe, c’est grâce au rhum. Les distilleries font aujourd’hui la curiosité et le détour obligé des Antilles. On y trouve les meilleurs rhums du monde.
Si vous partez en vacances aux Antilles, vous aurez l’occasion de visiter des distilleries de référence, reconnues pour la qualité de leur rhum.
Voici un panel de distilleries à visiter :
- Distilleries en Guadeloupe
- La Distillerie Carrère à Petit-Bourg
- Le Domaine de Séverin se trouve à Sainte-Rose
- Le Domaine Reimonenq à Sainte Rose au domaine de Bellevue
- Le Domaine du Marquisat de Sainte-Marie
- La Distillerie Bologne à Rivière des Pères
- La Rhumerie Les Saveurs de Coriandre à Sainte-Anne
- Distillerie Damoiseau sur la commune du Moule
- Distillerie en Martinique
- Distillerie Depaz à Saint-Pierre
- Distillerie JM est une adresse intéressante à Fonds Préville, à Macouba
- Rhumerie Neisson au Carbet
- Rhumerie Trois Rivières à Sainte-Luce
- Distillerie Saint-James à Sainte-Marie
- Distillerie La Favorite à Fort-de-France, sur l’ancienne route du Lamentin
- Distillerie HSE (Habitation Saint-Etienne) se trouve à Gros Morne
- Distillerie La Mauny sur la commune de Rivière Pilote
- L’Habitation Simon, à Le François
- Marque des rhums agricoles Dillon à Fort-de-France