Marie-Galante : Quoi faire ?

Vacances à Marie-Galante

Quelles que soient vos préférences, vous serez séduit par Marie-Galante ! Cette petite île située au sud de la Guadeloupe a de nombreuses facettes. Surnommée la « Grande Galette » pour sa forme, ou encore « l’île aux cent moulins », elle reste un lieu authentique et encore peu touristique.

Si vous partez en vacances en Guadeloupe, ne passez pas à côté de ce petit paradis tranquille pour se détendre et profiter des plages, de la mer, de la nature et de la culture. Sans attendre, partons à la découverte de Marie-Galante…

Quelques conseils avant de partir à Marie-Galante

Il faut savoir que seulement 40 km séparent Marie-Galante de l’île de la Guadeloupe. Vous avez deux options pour vous y rendre : le ciel et la mer. Vous pouvez prendre un avion bimoteur à l’aéroport de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe côté Grande-Terre. Le trajet ne dure que 15 minutes. Vous atterrirez à l’aérodrome des Basses au sud de Marie-Galante entre Capesterre et Grand-Bourg.

L’autre option, la plus courante, est le bateau. Il vous faut 45 minutes pour passer de l’une à l’autre île. Il y a des navettes régulières assurées par les deux principales compagnies maritimes. Val Ferry propose des allers et retours le lundi, le mercredi, le vendredi et le week-end. Les départs se font de Pointe-à-Pitre à partir de 7h45. Si vous réservez sur le site, vous pourrez avoir des prix préférentiels. Comptez 35 euros pour un aller-retour adulte. Quant à l’Express des Iles, la compagnie assure 3 navettes par jour toute la semaine. Vous pouvez embarquer à partir de 8h15 à Pointe-à-Pitre. Les prix démarrent à 20 euros.

Prévoyez au moins deux jours pour découvrir toutes les facettes de cette île exceptionnelle. Il vous faudra donc prévoir un logement et un moyen de locomotion. Pour séjourner sur place, optez pour la location chez l’habitant. Plus convivial et économique, des sites spécialisés vous permettent de choisir en toute sécurité. Louez également un véhicule à l’avance à partir d’une plateforme internet. Vous aurez un plus grand choix et de meilleurs prix.

Faire le tour des plages de Marie-Galante

Si vous aimez le sable et la mer Marie-Galante est faite pour vous ! Les plages de sable fin côtoient une mer bleue caressée par les doux rayons du soleil. Pour ceux qui recherchent la tranquillité, des petites criques sont accessibles.

L’Anse de la Feuillère est sans conteste la plage la plus connue et la plus appréciée. Elle se trouve proche de la ville de Capesterre. Sa plage de sable blanc bordée de cocotiers s’étend sur un kilomètre. On peut s’y faire bronzer tranquillement mais aussi vivre des sensations fortes. Le vent et les vagues sont au rendez-vous pour les amateurs de kitesurf ou windsurf. Vous pourrez vous fondre dans la population locale en rejoignant la plage de Petite Anse. En continuant de longer la côte sud, vous arriverez à la plage de Grand-Bourg. Sa barrière de corail vous assure une mer calme et paisible. Profitez-en pour vous adonner à la plongée ou au snorkeling. Au club Ti’bulles, des professionnels expérimentés vous feront découvrir la faune et la flore maritimes. Le club se trouve plage du 3ème Pont à Grand-Bourg, ils sont joignables au 06.90.67.70.60.

En remontant la côte ouest, vous trouverez la plage de Folle-Anse. Vous pourrez admirer de nombreux coquillages, des oiseaux et même des tortues marines. Continuez sur la ville de Saint-Louis et sa plage idéale pour les couchers de soleil. Puis terminez par les 3 plages au nord : Anse de Mays, Anse Canot et Vieux Fort.

Découvrir les lieux de culture à Marie-Galante

Marie-Galante porte le surnom de l’île aux 100 moulins. En fait, il y en a eu un maximum de 70 au milieu du 19ème siècle. Leur développement était dû à la culture de la canne à sucre. Moulin à vent ou à traction animale, il servait à extraire le jus de canne. Certains sont bien conservés, d’autres ont été réhabilités mais la plupart sont en ruines. Le Moulin de Bézard a été réhabilité et il est inscrit aux monuments historiques depuis 1970. Il est ouvert au public tous les jours de 10 à 13 heures. Vous pouvez demander une visite guidée.

  • Les rhumeries

Pour compléter vos visites des moulins, rendez-vous dans les rhumeries. Il en reste 3 en activité. L’Habitation Bellevue s’est orientée vers la production écologique avec un objectif zéro pollution. Un mélange de modernité et de tradition, un ancien moulin côtoie des bâtiments colorés. Les portes sont ouvertes de 9 à 13 h également le dimanche. Vous pourrez visiter et déguster gratuitement le rhum.
A l’opposé, à l’ouest de l’île se trouve la distillerie artisanale Poisson. Elle est connue pour produire le fameux rhum Père Labat. Entre les deux, la rhumerie Bielle perpétue un rhum agricole traditionnel. Vous pourrez visiter la distillerie ainsi que le domaine avec ses anciennes machines à vapeur.
Un dernier domaine vaut le détour : le Château Murat est une ancienne habitation sucrière abandonnée. L’architecture de la bâtisse et du moulin est exceptionnelle.

Se laisser surprendre par la beauté de l’île

Ce petit bout de terre paisible peut vous réserver des surprises. D’abord par ces particularités naturelles. La Gueule Grand Gouffre est un site impressionnant qu’il faut absolument voir. Il s’agit d’une grande arche à travers laquelle on peut voir la mer. Ce sont les vagues qui ont creusé ce monument à ciel ouvert. Elles s’y fracassent mélangeant écumes et eau turquoise. Les dimensions de ce gouffre sont impressionnantes : 50 mètres de diamètre, 30 mètres de haut. Au loin, vous pourrez admirer les côtes de Grande-Terre et la Désirade. Une barrière vous assure d’admirer le lieu en toute sécurité. Attention, la roche calcaire est fragile, il ne faut donc pas approcher du bord. Le site se trouve au nord-est de Marie-Galante sur la commune de Saint-Louis. Non loin de là se trouve l’îlet Vieux Fort. Il a la particularité d’avoir un unique palmier en son centre.

La surprise peut aussi venir des activités organisées par les Marie-Galantais. Les compétitions de bœufs tirants, par exemple, sont un évènement fascinant et historique. Cette tradition est née dans les années 70. Elle rappelle le rôle de l’animal dans les distilleries. Deux associations s’occupent de l’organiser, Les Rapides et Les Forçats. La principale attraction est une course de bœufs. Deux attelages doivent tirer une charrette alourdie d’une tonne et demie de canne à sucre. Ils doivent atteindre le haut d’une colline en un temps donné. L’évènement attire environ 40 compétiteurs, 60 bœufs et beaucoup de visiteurs. Le public peut profiter également de la musique, des stands artisanaux et de produits locaux.

Déguster les spécialités antillaises

A Marie-Galante vous trouverez toute la cuisine traditionnelle créole. Mais certains plats ou desserts sont typiquement Marie-Galantais. Le Chaudage est un plat de viande de porc ou de bœuf, avec des pommes de terre et des épices. Il se déguste avec du boudin créole et des bananes, fruits à pain, ignames… Le Bébélé est une sorte de soupe, un savant mélange entre des tripes et des légumes du pays. Au dessert, Caca bœuf, dessert à base de jus de canne et de coco râpé. Et bien évidemment, le rhum tient une place privilégiée dans les spécialités de Marie-Galante.

Trois restaurants sont particulièrement réputés à Marie-Galante. Le Maria Galanda se trouve 30 rue du Docteur Marcel Etzol à Grand-Bourg. Pratique, il est proche de la gare maritime. Mais on y va surtout pour sa cuisine et son environnement. Vous y attend, une cuisine métissée française et créole. Vous pourrez manger dans un patio entouré d’orchidées, de jasmin et même des tortues. Le restaurant est ouvert du lundi au samedi.
La Table du Père Labat fait partie de la Distillerie Poisson. La carte propose tapas, boudin noir, acras, poissons, chatrou, ouassous et bien sûr du rhum.
Si vous avez envie de manger les pieds dans le sable, allez au Le Sarha. Ce restaurant est sur la commune de Capesterre, plage de la Ferrière. Vous y mangerez des poissons grillés et toutes sortes de spécialités créoles.

N’oubliez de lire également notre article sur les Saintes. Île voisine de Marie-Galante.

Patricia Recrosio: